samedi 12 mars 2011

RETOUR DE ROME

3 janvier -3 février

Un mois déjà de passé depuis mon retour, et une bonne grippe,
pour me rappeler que je suis encore bien mortel et comme tout le monde, je peux être vulnérable, chose que je pensais impossible pendant ma marche.
J'étais tellement dans mon trip, que j'avais tendance souvent à abuser de mes forces et de temps en temps, mon corps me faisait sentir que je n'étais pas assez à son écoute, et il me l'a bien fait payer à mon retour.
Et pourtant c'est peut-être la meilleure leçon que j'ai reçu, en dehors de celle où j'ai marché égoïstement, sans trop penser à ce qui se passait autour de moi.
Je me rends compte aujourd'hui qu'avant mon départ, au retour de vacances,
vers la fin du mois d'août, j'ai précipité la date de mon départ, dans ma tête c'était fait, il fallait, j'en rêvais depuis trop longtemps et qu'importe les conséquences.
Cela révèle aussi un fonctionnement que j'ai toujours eu, j'en suis pas toujours très fier, car je sais que je peux provoquer des souffrances et des incompréhensions autour de moi.
Mais voilà maintenant que j'ai réalisé ce périple, il faut se réinsérer et ce n'est pas si facile, il faudra encore beaucoup de temps pour réfléchir à ce que ce voyage m'a apporté, aujourd'hui j'en suis incapable, je me replonge dans ma relecture du blog et j'ai envie de réécrire les premiers jours, car je n'étais pas très bavard, et c'est bien plus tard que j'ai découvert le plaisir de raconter mes aventures.
Mais le plus drôle pour moi a été de revisionner les films, j'ai revécu ce que je vivais au moment ou je m'enregistrais, et je comprends mieux dans quel état d'esprit j'étais. Ça, ce sont des moments inoubliables.

Je m'en veux presque aujourd'hui d'avoir laissé tombé tous les bloggers à mon retour, tellement je me rends compte de la passion qui s’est créée autour de moi, et pourtant je n'envisage pas du tout aujourd'hui de repartir malgré toutes les perches que l'on me tend.
Je ne dis pas que l'appel du large ne me reprendra pas, mais il faut d'abord analyser profondément un tel voyage, et digérer les kilomètres parcourus, j'ai besoin d'y réfléchir et voir aussi ce que je peux faire de toute la matière que j'ai ramenée, il ne faut pas que cette mémoire s'éteigne.
Merci encore à Tatie Bretonne qui, après ma visite au club de scrabble, à remis le lien du blog ce qui a provoqué de nombreuses nouvelles visites.




Mardi 9 Mars 2011

Je viens de terminer le livre de Nadir Dendoune "Un tocard sur le toit du monde". 
Je recommande la lecture de ce livre, qui est une belle leçon de courage et de vie.
Nadir est un personnage haut en couleur, dans le vrai sens du terme : fils d'immigré algérien, Nadir revendique sa double nationalité et ses engagements à se battre pour différentes causes et surtout pour les immigrés souvent mal reconnus en France.

J'avais rencontré Nadir au Salon du livre à Vannes en 2010, et j'avais été séduit par le personnage. A cette époque j'avais dans la tête mon projet de Vannes Rome à pied et je lui en avais parlé tellement j'étais envahi par cette idée.

Après avoir réalisé ce périple, j'apprécie d'autant plus ce genre de lecture, car je sais les moments difficiles que l'on peut passer, sur le plan physique ou mental.
Mais même si j'ai grimpé le Puy de Sancy 1886m, le Mont Lozère 1701 et le Mont Ventoux 1902m, je dois reconnaitre que la grimpée de l'EVEREST, 8848m c'est au autre exploit surtout quand on a aucune expérience de la montagne.
Hé oui c'est super gonflé : Nadir à bluffé sur son CV où il revendiquait la montée du Mont Blanc et du Kilimandjaro, chapeau ! 
Gros coup de bluff, mais il est bien conscient des risques qu'il a pris pour lui même et pour le reste de l'équipe.
Il en a dans les tripes ce Nadir, à 40 ans il a osé tellement de trucs, lui qui a seulement un CAP de cuisinier, réussi à rentrer dans la plus prestigieuse école de  journaliste de Paris, après avoir vécu 7 ans en Australie, fait le tour du monde à vélo en solitaire, servi de bouclier humain en Irak, gravi l'Everest sans aucune expérience de la montagne.

J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans le bouquin, mais après 100 pages 
j'ai adoré, alors vous aussi les bloggers qui avez soif d'aventure par procuration,  lisez-le je peux vous le prêter, et surtout ne lâchez rien, bientôt la date sera fixée pour la Rando Cotriade 2e édition, j'espère que vous serez nombreux à répondre.

A bientôt donc
JN