vendredi 7 janvier 2011

J 115, J 116, 117, 118..

J 115 • Vendredi 31 decembre 2010
J 116 • Samedi  1er Janvier   2011
J 117 • Dimanche 2 janvier
J 118 • Lundi 3 janvier

Depuis mon arrivée à Roma, un peu raté le lundi 27 décembre
il me manquait cette photo sur la place St Pierre devant la basilique
et aussi la rencontre avec Andréa, l’ami de Lisa qu’elle a connu
pendant ses études à Roma.
Andréa dès qu’il a eu connaissance de mon projet, c'est manifesté sur le blog
et est vite devenu un fidèle blogger, et m'a ainsi accompagné, comme vous tous pendant ma longue marche.
C'était donc évident qu'il fallait le rencontrer cet Andréa, dont Lisa m'avait fait
un portrait haut en couleur, en utilisant un mot italien "incredibile" traduit en français "Il est incroyable".
Notre rencontre, après avoir échangé plusieurs SMS (Andréa est très SMS) a été décidée le mardi 28, sur la place St Pierre à côté de la fontaine vers 17 h.
Je ne connais pas physiquement Andréa, alors que lui a vu plusieurs photos de moi sur le blog.
17 h 10, toujours pas d'Andréa, 17H20 je reçois un SMS (non seulement Andréa parle bien français, mais l'écrit bien aussi) "je suis devant le sapin de Noël, en face de St pierre, je regarde l’immense sapin qui trône sur la place St Pierre, à côté de l’immense crèche. Il y a beaucoup de monde, il y a toujours beaucoup
de monde sur la place St Pierre.
Et un homme avec un petit bonnet, le téléphone portable à l’oreille, en train de m'appeler c’est Andréa, lui me reconnaît.
C’est comme si son physique correspondait parfaitement à la description physique et psychologique de Lysa, et, avec son accent italien, cela le rend encore plus charmant et sympathique.
Première chose, j’avais demandé à Andréa  la marche à suivre pour obtenir un billet pour assister à l’audience papale, et l’accueil pèlerin m'avait indiqué qu’il fallait chercher la porte en bronze, dans la basilique pour obtenir ce fameux billet.
Mais mes recherches restèrent infructueuses.
Donc Andréa s’est tout de suite mis à la recherche de ces fameux billets, car un collègue médecin qui travaille dans le même service lui avait demandé aussi des billets.
Mais il faut repasser le contrôle pour aller dans la basilique et même à 18h il y encore une très longue queue.
Mais voilà la preuve du système D italien, fait qu'Andréa négocie avec les autorités la possibilité de passer sans ce contrôle.
Moi, j'ai attendu et ai gardé son sac, quelques minutes plus tard Andréa reviens avec ces précieux billets.
Chose faîte, Andréa me propose de commencer une première visite à pied des vieux quartiers de Rome, vers la piazza Navona , comme si moi, marcheur chevronné d'un tel périple, j'étais forcément obligé de faire Rome à pied.









Je ne sais pas si Andréa avait prévu de dîner avec moi, mais quand je lui ai proposé, il était évident pour lui de m’emmener dans un restaurant (dans lequel il n’était pas encore allé) mais qu’un ami lui avait indiqué, connaissant la serveuse. 
Nous serons forcément bien traités parce que recommandés.



On a donc diné dans ce restaurant, ou la serveuse dans je ne sais plus le prénom a visiblement craqué un peu pour Andréa, car, sans rentrer dans les détails, elle lui a fait un vrai plan de drague à l’italienne.
Inutile de vous dire et je crois que vous aurez compris qu'Andréa est un jeune homme de 32 ans plutôt séduisant, d'ailleurs avant le restaurant, j'avais besoin de trouver un cadeau de Noël pour Laurence , et mon choix s'est fixé sur une boutique de parfum.


Je me suis beaucoup amusé de voir le relationnel d'Andréa avec la vendeuse qui lui expliquait en italien ce que je cherchais, jeu de charmes vrai, faux, mais très amusant pour moi, car même si je ne comprenais pas tout, Andréa me traduisit l’essentiel.
Là on peut dire que toute la différence entre les Italiens et les Français transparaît, c'est bon enfant, joyeux, vivant, on achèterait bien toute la boutique.
Mais Andréa prenant son rôle très au sérieux à respirer tous les échantillons avec moi et l’on était d'accord tous les deux sur le choix.
Ce qui fait qu'après le surlendemain lorsque Andréa a rencontré Laurence, j'étais très content, et Andréa très fier de dire qu'il avait participé au choix.
Mais le rôle d'Andréa va aussi jusqu'à la négociation du prix.

Piazza Navona

Pour revenir au restaurant, dans la pure tradition du repas italien, il y a les antipasti (entrées), les primas pasti (les pâtes ) et le secondo pasti (la viande)
et là je me suis fait piéger, car Andréa me dit qu’il faut que je prenne les trois.
Bon moi avec mon appétit, aucun problème sauf que lui n'a pris qu'un seul plat après quand même les antipasti.

Et le vin, le patron un gros dur, comme beaucoup d'Italiens qui tiennent des restaurants, ça je l'ai remarqué, surtout là ou il y a beaucoup de touristes, business d'abord, il faut que les tables tournent (on nous a même déplacés en cours de repas) donc le patron nous suggère un vin de Toscane, on le goute, moi je le trouve très bon, puis vient la serveuse qui craque pour Andréa , qui nous reprend carrément la bouteille et nous propose un vin de la région de l'Ombrie, et il est forcément meilleur, moi, je me laisse guider, amusé par tout ce fonctionnement 
très à l’Italienne.

Bon après le resto il a fallu encore marcher beaucoup pour retourner à la voiture d'Andréa qui était stationnée proche de la place St Pierre.
Et nous n'avons pas manqué la séance photo de nuit place St Pierre, que des touristes français bien complaisants ont faite de nous.



Après l'arrivée de Laurence, il fallait bien entendu une deuxième soirée pour qu’ils se rencontrent, alors rendez-vous fut pris Piazza Venezzia , le soir du 30, ou Andréa avait réservé dans un restaurant juif-Romain, la cuisine juive ayant crée les recettes les lys typiques de Rome)  qui s'appelle “La Carbonara”.
Un restaurant qui existe depuis 1906 , et qui a un tel succès qu’il ne désemplit pas.
Ce restaurant avait été recommandé par la maman d'Andréa qui travaille dans le quartier.
Le choix des plats a été très compliqué et très long, car, ne connaissant pas tous les noms en français, ce n’était pas facile pour Andréa, toujours très attentionné, qui souhaitait nous faire gouter les vraies spécialités de cette cuisine.  Tout était original, par exemple l’artichaut frit dans l'huile qui fait que cela se mange un peu comme des chips et c'est délicieux.
En secondo, trois plats de pâtes différents que nous avons partagés.
Et idem pour la viande, toujours servie séparément (tradition italienne).

Préparation des artichauts

Après le repas, la visite de Rome by night, à pied et en voiture, s'est déroulée en passant par le Colisée, le Ghetto, l’île Tibérina , les collines avoisinant pour  une vision globale de Rome et pour finir par la place St Pierre, épuisés à 2 h 30 du matin (voir les photo de Laurence)

Nous avons revu Andréa la veille de notre départ de Rome, pour un dernier Ciao.
Le jour du 1er janvier, pas de chance pour nous, nous comptions visiter la chapelle Sixtine et le musée du Vatican, mais fermés jusqu'au 2 janvier.
Nous avons dû nous contenter de la visite du musée des inventions de Léonard de Vinci, car la pluie était de sortie, ce qui n'empêchait pas les Italiens d'être très nombreux dans la rue, avec les parapluies.
Force est de constater que les italiens, à la différence des Français un 1er janvier sont tous dehors.
Nous avons pris le train le lendemain pour nous rendre à l’aéroport de Rome, afin  de prendre notre avion pour Paris Orly.
1H30 de vol, escale à Paris chez la maman de Laurence, et retour à Vannes par le train de Montparnasse, 3H de TGV pour arriver à Vannes le 3 janvier à 18 h.
Pour moi qui ai mis 111 jours à pied pour faire Vannes Rome, c'est la vraie fin de mon parcours.
Et aussi mes très chers bloggers et blogueuses, là que je dois mettre un terme à mes éditos, car j’ai vécu ce périple avec vous tous, visiteurs connus ou inconnus mais il restera ouvert pour recueillir vos commentaires et vos réflexions.

Avec le recul dont j'ai besoin pour me réinsérer dans ma vie de tous les jours, j'aurai sûrement une autre conclusion sur ce fabuleux voyage dans quelque temps, des photos plus qualitatives dont je compte faire un montage,
et le film un peu plus tard.

alors si vous allez lâcher le pellegrino,
ne lâchez rien dans vos vies.



... ET POUR FINIR EN BEAUTÉ COMME POUR LE DÉPART JE VOUS PROPOSE
DE NOUS RETROUVER POUR LE POT D'ARRIVÉE 
A L'AMPHIBAR CHEZ MARTIAL  LE JEUDI  13 JANVIER A 19 h
JE SOUHAITE QUE TOUS CEUX QUI SE SONT MANIFESTÉS SUR CE BLOG
PAR LEURS COMMENTAIRES OU CEUX QUI SE SONT MANIFESTÉS PAR MAIL
EN DIRECT AVEC MOI SOIENT PRÉSENTS À CETTE SOIRÉE.




Et le dernier article de Patrick Certain



lundi 3 janvier 2011

J 115 et J 116







Mercredi 28 décembre







Oui vraiment bizarre de ne pas faire mon sac ce matin, je quitte peu à peu mon habit de pellegrino, et pour parfaire le mythe, en attendant Laurence à la gare de Roma, j'ai acheté un pantalon et une chemise,
je me sens tout neuf dans mon nouveau costume.
Finalement le train de Laurence arrive trop tard, je suis parti avant pour assister à l’audience papale du mercredi que je pensais en petit comité restreint en fait on était 5000.
Une immense salle, avec une scène, comme pour un grand spectacle, un couloir central avec tapis rouge et gardes suisses laisse penser que il Papa fait son entrée, d'ailleurs tout le monde s’agglutine autour des barrières de sécurité pour faire des photos.
Mais en fait Benoit XVI arrive directement sur la scène avec les cardinaux et la garde de sécurité qui l’accompagnent.
La séance commence par une lecture de l’épitre dans 4 langues : Italien, Français, Anglais et Allemand.
Ensuite il papa fait une lecture assez longue sur l’histoire d'une sainte d'Italie entre autres, aujourd'hui c’est Catherina di Bologna et ce, en Italien français et anglais.
Suit tout le cérémonial de la présentation au Papa de toutes les communautés de pèlerins des différents pays présents dans la salle.
C’est donc je suppose un archevêque des pays concernés qui présente.
Il se trouve que le premier est le représentant des pèlerins de langue Française et la surprise, je ne suis pas cité !
Moi qui suis peut-être le seul pellegrino des 5000 présents à ne pas avoir utilisé l’avion, le train ou la voiture pour venir à Roma, mais le moyen le plus simple la marche à pied, je suis d'accord ce n’est pas le plus rapide.
J’ai quitté la séance avant la fin parce que cela devenait un peu long, car chaque représentant de chaque pays suivait et j’avais quand même un peu hâte de retrouver Laurence.

Touriste heureux



Ceci dit, je trouvais que c’était bien pour moi de voir le pape en dehors de toute croyance, comme un observateur d'un grand chef religieux, voir même d'un chef d'État puisque le Vatican est un état et puis cela m’est tout à fait personnel, et aussi en mémoire de ma grand-mère Louise, qui était une fervente croyante et pratiquante, qui adorait le pape de l’époque.
Je crois que si elle vivait encore elle aurait été très fière de son petit fils.
Je n’ai pas envie de m'expliquer plus sur mes croyances personnelles, même si certains bloggers me trouvent ambigu sur ce sujet.

Sans sac

Notamment quand j’ai dit que je souhaitais rencontrer des gens d'Église pour moi c’était les moines dans les monastères ou les couvents, dans le but de recueillir leurs sentiments sur leurs engagements et leur vie monastique. Et puis oui c’est vrai j’aime  ces lieux de recueillements, de paix ou l’on peut se sentir bien.
Je respecte leur foi, mais je veux aussi que l’on me respecte sur ce que suis et que l’on me laisse en paix.
Seulement voilà la réalité est tout autre, je n’ai pas du tout rencontré ce que je cherchais, j’estime que je n’ai pas été accueilli en tant que pellegrino, je n’ai pas trouvé le sens de l’hospitalité et je n’ai jamais pu rencontrer et partager un dialogue avec ces religieux.
C’était même tout l’inverse, pas d'accès, une espèce de société secrète qui n’aiment pas du tout que l’on vienne mettre son nez dans leurs affaires.
Que ce soit à Angers, Sarzana , Massa et Aquapendente.
Ces 4 expériences m’ont laissé un goût
amer sur ce que l’on appelle la charité
chrétienne.
Si j’avais dû faire appel, tout au long de ma route
à ce genre d'hébergements, par manque de moyens, je ne crois pas que j’aurais tenu jusqu’au bout.
Mais avant cette marche j’avais eu quelques expériences très heureuses de contacts et d'hébergements, notamment à l’abbaye
de Timadeuc, lors d'une marche en Bretagne avec Jacqueline ma sœur.
Et a titre personnel, dans le cadre de mon métier de traiteur avec les moines de l’abbaye de Kergonan et notamment avec le père- abbé Le Gal, que j’ai trouvé assez exceptionnel sur le plan de son ouverture d'esprit.
Heureusement mon voyage à pied s’est agrémenté de rencontres fabuleuses, c’est ça, le plus important en dehors du plaisir de la marche et de la nature qui était quand même le principal but de ce voyage.
Et d'arriver à Roma, qui, en dehors du Vatican, est une ville fabuleuse.
Avec Laurence pendant ces quatre jours nous avons arpenté la ville pour voir un maximum de monuments, mais impossible de tout voir en si peu de temps.
Et nous avons eu la chance de connaitre Andrea, un Romain très attentionné qui a pris son temps pour nous faire découvrir Roma , d'une manière que, nous seuls, nous n’aurions pas pu faire.
Merci à Lisa de nous avoir mis en relation.

Aujourd'hui samedi 1er janvier 2011, veille de notre départ, j’ai le sentiment de finir seulement mon périple puisque je vais rentrer après 4 mois d'absence la notion de temps est étrange, car j’ai presque tendance à oublier que je suis arrivé ici à pied.

A gauche de JN un super guitariste classique des rues

C’est vrai que l’arrivée de Laurence a créé une rupture avec la fin de ma marche et pourtant j’estime qu’elle aura vraiment pris fin lorsque j’aurai reposé le pied sur le sol de Vannes.
Allez les bloggers j’ai encore plein de choses a vous dire, mais soyez patient je compte bien continuer à entretenir le blog, alors comme dit Benoit surtout ne lâchez rien.

Et Bonne Annee 2011 et!!!!
Comme il a eu le Café de départ de l’Amphibar ce 7 septembre 2010 à 9 h, il y aura mon pot d'arrivée au même endroit bien sûr, je vous confirme la date demain.
Ciao

Comment boire à Rome (de l'eau)