vendredi 17 décembre 2010

J 101 de Colle val d' Elsa à Siena

J 101 vendredi 17 décembre
Départ Colle val d' Elsa 8h

Colle Val d'Elsa

Arrivée Siena 15h
Temps de marche 6h30
24km cumul 2136
J-10 pour Roma -198km

Sacre soirée comme disait JpF

Laurence me disait combien elle était touchée par la chaleur humaine et amicale de cette soirée et moi aussi bien qu'étant concerne j'étais le premier absent, mais de cœur avec vous
C'est bien la première fois de ma vie que je fête mon anniversaire sans y être, qu'est ce que ce voyage aura déclenché comme preuves d'amitiés, je n'en reviens pas encore.

La rue de Monteriggioni

Je ne reviens pas non plus d' être ici ce soir sur la Piazza Del Campo de Sienne et en plus sous la neige, pour Laurence c’est la "più bella piazza del mondo", l'histoire personnelle de Laurence et Siena, c’est très fort (je lui laisse le soin de raconter si elle le souhaite).
Elle m’a fait découvrir cette ville et son fameux Palio (course de chevaux millénaire qui se déroule ici tous les 15 aout depuis mille ans)
Et j’avoue que moi aussi après être tombé sous le charme de Laurence je suis tombé amoureux de Sienne.
Alors, arriver ici de Vannes à pied après 101 jours de marche et sous une tempête de neige colossale, ce n’est pas banal.
- 8° ce matin

Ceux qui pensaient que les jeux étaient faits à 10 jours de Rome, eh bien non ! 
En partant ce matin avec un froid très vif et un ciel couvert gris qui a hélas remplacé le bleu de Toscane qui m’accompagnait depuis La Spezia.
Pour la première fois depuis La Lozère, j'ai eu très froid même aux jambes.
J’ai vécu une journée difficile, la neige a fait son apparition après Monteregioni un village typique qui ressemble par son enceinte à un petit Carcassonne.

D' abord quelques petits flocons, puis cela a été de plus en plus fort, jusqu'à la tempête à 5 km de Siena alors vite la chaussée est devenue glissante, les voitures se mettant en travers, circulation bloquée dans Siena c'était quelque chose,  j'ai eu beaucoup de mal à arriver et bien fatigué, car j'ai pris quand même deux gamelles, mais rien de grave.
Résultat de tout cela je ne me sens pas le courage de repartir demain matin, je vais donc faire une pause.
Le problème qu'il va falloir que je récupère cette journée, car mon hôtel à Rome est déjà retenu.
J'espère que la météo va s'améliorer.

Piazza del Campo
le blanc de la  neige a remplacé l'ocre rouge de  Terre de Sienne dont la place est recouverte pour le Palio

Laurence : il a complètement oublié de vous dire que cette place est une Coquille (en plan et profondeur)
- symbole -



Bon j'ai quand même été surpris hier soir par cette soirée, je remercie Laurence pour la surprise et son talent d'organisatrice, c’était une soirée bloggers, alors pour les 10 jours qui restent surtout ne lâchez rien
Vous allez voir de belles photos de Siena sous la neige.

J 100 de San Gimignano à Colle Val d'Elsa

J100 jeudi 16 décembre 2010
Départ San Gimignano 8h30
Arrivée Colle val d' Elsa 13h
Temps de marche 4h
15km cumul 2112 km


Je me demande encore pourquoi je suis venu fêter mes 60 ans en Italie et surtout tout seul, et fait 100 jours de marche et plus de 2100 km et tout ça à pied, ma perque,
réponse plus bas dans ce petit édito spécial pour mes 60 balais, drôle quand même, ce matin quand j’ai quitte San Gimignano , je suis vraiment sous le charme de cette ville, qui m’a suivi de loin jusqu'à Colle val d'Elsa avec ses
tours imposantes, j’ai trainé un peu, beaucoup de coups de fil oggi.
C’est pas un jour ordinaire et puis même seul j’ai envie de fêter l’événement
alors un petit resto ce midi et puis mon cadeau c’est repos cet après-midi.
Alors la on peut dire merci la providence je tombe sur une trattoria on ne peut mieux, original genre oignons farcis et pâtes aux sanglier  en plus arrosés d'un vin de Toscane.

La restauratrice, Emmannuela, parlant français m’a offert une bouteille pour mon anniversaire et a trinqué avec moi
génial, je sors de table à 14 h 30 l’hôtel est juste a coté, heureusement parce que j’ai un peu abusé du vin de Toscane, oui ici peu de pichets on te met la bouteille sur la table et on te compte ce que tu as bu, mais là  j’étais pas loin de la fin.




En tout cas merci a tous ces messages de sympathie qui m’ont fait chaud au cœur. Ceci résume un peu ma vie de marcheur

Pour rigoler bien sûr

A 17 mois j’ai fait mes premiers pas un peu tardivement c’est vrai, ma maman commençait à s’inquiéter ;
A 9 ans j’ai fait mes premiers 14 km, là mes parents ce sont vraiment inquiété ;
A 13 ans j’ai fait le mur du pensionnat, et je suis rentré à pied a la maison, là aussi mes parents ce sont inquièté
A 18 ans en mai 68 il y avait plus d'essence alors avec mes potes de l’époque on est rentre à pied, là nos parents ce sont beaucoup inquiétés ;
A 20 ans a l’armée j’ai fait mes premiers pas avec un sac a dos, là c'est moi qui me suis inquiété ;
Entre 20 et 45 j’ai oublié de marcher, j’avais d'autres chats à fouetter
A 46 ans a l’hosto c est mon chirurgien qui m a dit pour guérir faut marcher, alors j’ai marche
A 50 ans j’ai acheté mes premières chaussures de marche la c’est Laurence qui a commencé a s’inquiéter
A 54 ans j’ai fait mes premiers 800 km sur Compostelle , la c’était plus la peine de s’inquiéter, car le bonheur était sur le chemin.
C’est quand même le chirurgien qui s’est inquiété
A 55 ans j’ai refait mes deuxièmes 800 km jusque Compostelle

Et la ya 60 coups qui viennent de sonner à l’horloge (ok je fais du Gabin)
Et même après 2000 km je sais toujours pas pourquoi je marche,
alors arrêtez de vous inquiéter, car tout ce que je sais, c’est que je sais marcher tout seul.



Emmanuella

mercredi 15 décembre 2010

J 99 de Castelfiorentino à San Gimignano

J99 mercredi 15 décembre
Départ Castelfiorentino
7h45
Arrivée San Gimignano
14h45
Temps de marche 6h
24 km cumul 2097
J-12. -237 pour Rome


Les deux derniers patrons d'hôtel méritent un édito spécial.
À Fuccechia : Hôtel flambant neuf un patron très serviable qui me tape une cigarette, mais qui dit de ne pas fumer dans la chambre.
Le soir quand j'ai eu des difficultés pour trouver un resto il a cru que je n’avais pas mangé alors il s'est proposé de me faire quelque chose, sympa.
Par contre je le trouvais stressé, voire même inquiet, j’ai supposé que c’était son investissement, vu la qualité du bâtiment, j’imagine le montant.
Le lendemain au petit- dej je l’ai vu renverser une tasse de café sur un client, bon le stress sûrement.

San Gimignano au fond


L’hôtel d'hier à Castelfiorentino était toute autre chose :
Le patron jeune, accueil glacial, te parle en italien ou anglais, vite agacé si tu comprends pas et en plus quand il te parle t’as l’impression qu’il te donne des ordres, le ton employé n’est vraiment pas digne d’un commerçant. Je me suis absenté avant le diner et à mon retour je suis certain qu’il a visité ma chambre, car j’avais laissé une veilleuse allumée elle était éteinte et il y avait 2 tours de clef à la porte et, moi je ne fais jamais cela. Pratique un peu limite, le soir au diner c’est lui qui sert, toujours froid jamais un sourire, il fait très méthodique, mais son coté glacial est très dérangeant et surtout j’ai remarqué visiblement il travaille en famille, le père et le frère en cuisine, l’ambiance très pesante, personne ne parle, on risque pas d'entendre chanter, là non.
Seul point positif, j’ai mangé une côte de bœuf avec des frites et je me suis régalé, car je crois ne pas avoir mangé de bœuf depuis plus d'un mois.
Mais c’est un pur hasard, car la carte en italien indiquait :
Bistecca à la Florentina, et j’ai tenté sans trop savoir ce que j’allais avoir.

Bon voilà mon parcours d'aujourd'hui sur les 12 premiers kilomètres, pas drôles, route très fréquentée et très étroite, pas beaucoup de place pour marcher et donc assez dangereuse, en plus j’ai traversé deux zones industrielles, rien de très passionnant.
Par contre j’ai été interpelé par un écriteau habituel "attenti al cani ", avec photo d'un molosse et en dessous dessin d'un revolver et "attenti al padrone " ce qui veut attention au patron, il peut vous tirer dessus.
Mais pire : deux maisons plus loin mêmes écriteaux plus grands :
Attenti al cani
Attenti al padrone
Attenti a tutte la familia
Et là dessin : chien revolver couteau et fusil plus une camera vidéo
Je m’approche de la grille pour faire une photo et la une dame sort très menaçante, alors j’ai pas trainé. Je ne sais si tout ça est justifié, mais ça fait peur.


Heureusement les 10 derniers kilomètres sont plus gais après Certaldo,  je trouve une petite route avec peu de circulation et le paysage pur de la Toscane : cyprès, collines oliviers, vignes, même en hiver c’est beau.

J’ai fait beaucoup de photos et après mon pique-nique à 0 °C quand même, car ce matin il faisait -7 , mais toujours du soleil.

Je venais d'acheter une bouteille de vin du coin que j’apprécie beaucoup et je vois un triporteur s'arrêter a la vigne d'a coté, le vigneron, passe-montagne et écharpe, comme moi ça fait couleur locale, on se dit bonjour et il me demande d' ou je viens et si je fais la Francigena , et visiblement il connait et me signale que je suis pas sur le bon chemin.
Mais oui je sais, il me décrit le paysage très vallonné très beau et je lui demande si c’est sa vigne et ce qu’il fait comme vin.
Et la il m’explique qu’il produit le vin typique de San Gimignano que c’est du Vernnaccia , et qu’il est produit aussi en Sardaigne. Très sympa, il s’appelle Enzo , il ne parle qu’en italien et j’arrive à le comprendre, quel progrès.
Après j’ai envie de lui poser quelques questions, mais là je me paume un peu dans les mots, mon vocabulaire est un peu restreint.
Genre sa production en litre et le prix puis il me dit que ses oliviers ne sont plus rentables, à cause du prix trop bas et le vin, aussi les prix sont en baisse, 3 euros le litre.

Pub pour Enzo

On parle aussi de mon parcours et me demande ce que je fais comme travail en France, alors en rigolant je lui dis que c’est ça, mon boulot pour l’instant.
On se quitte la parce que, lui, il a du boulot , tailler sa vigne, alora ciao Enzo !

Enzo

1 km après j’aperçois les belles tours de San Giminiano, grand moment d'émotion, car ces tours carrées qui datent du moyen-âge sont uniques et d'une géométrie parfaite, de loin avec les vignes c’est un cliché imprenable, quand en 2002 on a fait du camping avec notre tente sur le toit dans un champ de vigne et que le matin la brume laissait doucement entrevoir les tours c’était féerique surtout avec pas mal de degrés en plus, car là ce soir il fait très froid.
Je dors en plus au pied des tours, alors j’espère que vous les bloggers je vous aurai donne envie de venir ici à San Gimignano voir les tours et gouter le vin d'Enzo retenez bien le nom du cépage, car Enzo était très fier de dire qu’il en vendait dans tutte le mondo alors en France sûrement en tout cas il est facile à trouver, à 5 km de San Gimignano sur la route de Certaldo il y a un panneau signalant l’appellation du vin "SAN gimignano Vernnaccia" demander Enzo de ma part "Giovanni-Natale le pellegrino francese".


Par contre si vous passez a Castelfiorante évitez l'hotel de la Pieve dormez plutôt à coté des tours de San Gimignano à la Casa dei Potenti c’est super sympa.

2 des tours

Bon je crois que j en ai fait assez pour ce soir et ne lâchez rien et n’oubliez pas de féliciter Laurence pour son travail sur le blog car il y passe des heures tous les jours.
Ciao tutti
+ Petit bonus, la photo de 2002



J98 mardi 14 de Fuccechio à Castelfiorentina

J98 mardi 14 décembre
Départ Fuccechio 8h30
Hotel Campagnola
Arrivée Castelfiorentina 16h
Temps de marche 6h30
27km - cumul 2073
J-13 pour Rome 261km




Un froid de canard, ce matin 0° c en quittant l'hôtel ce matin, mais toujours ciel bleu et soleil que j'avais
en plein visage, et malgré le froid j'ai même pris un coup de soleil ; trop drôle non ? j'ai vu ça ce soir après la douche. Hier cet hôtel flambant neuf, je l'ai vraiment trouvé par hasard et il était temps car j'étais dans un état de fatigue avancé, pourtant je n'avais pas fini ma journée, car pas de resto dans cet hôtel. J'ai dû faire encore 4 km pour trouver un kebab ouvert, rien d'autre à se mettre sous la dent.
C'est un vrai casse-tête chaque jour pour faire mon itinéraire, car la via Francigena fait étape dans des villages où il n'y a pas grand chose, donc aujourd'hui j'ai tracé ma route vers Castelfiorantino où j'étais davantage sûr de trouver un hébergement. L'autre casse-tête est que je trouve en Italie la signalétique routière très légère, je suis régulièrement obligé d'utiliser mon Gps. Idem pour ma carte, car à 12 km de mon point d'arrivée, une route a droite indique Castelfiorantino, mais elle ne figure pas sur ma carte, et le GPS ne la trouve pas non plus, pourtant je suis bien dans la bonne direction mais j'ai toujours un doute alors je demande ma route. Là, je potasse mon italien et j'essai de bien comprendre les indications qu'on me donne, dans l'ensemble j'y arrive.
A un carrefour, je vois une pancarte de la Via Francigena où est marqué Roma 280 km - 91 heures, c'est encourageant, mais je ne la suis plus vraiment car comme en France sur certain Gr, le balisage n'est pas régulier, alors trop risqué pour moi, tant pis ! je prends la route.



Hier j ai fait une erreur car c'est demain que je verrai les belles tours de San Gimignano, trop pressé d'arriver j'avais sauté une étape.
J'ai trouvé très sympa l'article de Ouest-France du 13 décembre, sauf que pour mon dos je vous rassure, mes douleurs ont disparu.



Certains bloggers se demandent ce qu'ils vont devenir après Rome, certains même me suggèrent de continuer jusqu'à Syracuse et bien je leur propose de venir prendre le relais, moi je crois que j'aurai mon compte pour un moment, enfin le temps de mettre mes os aux repos, et mes chaussures aussi.
Alors avis aux bloggers courageux, et les autres surtout ne lâchez rien.
A domani et ciao tutti.

lundi 13 décembre 2010

J 97 de Lucca à Ponte a Cappiano


Départ Lucca 8h30
Arrivée Ponte a Cappiano Fucecchio
17h
Temps de marche 8h
30 km cumul 2046


Anecdote dû au langage, hier soir j'ai trouvé un hôtel dans le cœur de Lucca, super, le gars à la réception parlait très bien français, j’en profite pour converser avec lui sur sa ville superbe, je lui dis qu’il existe en France dans les pays de Loire une ville qui s’appelle aussi Lucca et lui me dit qu’il existe aussi une autre ville en Sicile du même nom, fondée par un italien, à l’époque de…  (là il un trou de mémoire sur le mot) et il me dit par un clochard, mais il sent que c’est pas le mot, alors, moi, je veux l’aider et lui dit SDF ou ? Il cherche le mot en français sur Internet et là évidemment rien à voir c’était croisade, du temps des croisades.
J’ai beaucoup ri en me remémorant cette conversation.

La piazza déserte ce matin

Plus sérieusement sur les différentes périodes de la ville il y a l’occupation de Lucca par Napoleon, il y a construit un palais et installa sa sœur Elisa,  une des portes par laquelle je suis sorti ce matin porte son nom.
Voilà pour la petite histoire en fait cette ville a une forme ovale et est ceinturée par des remparts avec la rue principale qui fait le tour complet et la piazza Amphitetro a la même forme que l'enceinte de la ville. Cette piazza a quelque chose de magique avec toutes ses maisons de couleurs ocre et rouge.

J’ai quand même mis du temps ce matin pour en sortir et surtout savoir la direction à prendre parce que je ne vois pas beaucoup de panneaux et ma carte sur la région n’est pas assez détaillée.

Sortie de Lucca ce matin

Comme les 16 km qui me séparaient de Lucca d'Altopascio, par une route très fréquentée ne présentait pas un paysage intéressant, j’ai donc décidé de poursuivre jusqu'à «Ponte a Cappiano», 13 km plus loin, cela va me permettre de rejoindre San Gimignano demain au lieu de mercredi.
Ce jour gagné me permettra de prendre un jour de repos à Siena.

Je ne vous cacherai pas que le chemin qui me reste à faire me parait encore très long, surtout le soir quand je réétudie mon parcours, c’est surprenant quand je pense a tout ce qui a déjà été fait, mais c’est souvent le cas la fin est toujours très longue, car on voudrait déjà y être.
C’est maintenant qu'en plus j’ai des petites douleurs surtout aux pieds, pas bien méchant, je les masse tous les soirs avec une crème et le matin avant de partir (très important les pieds pour un marcheur).
La Via
Et les chaussures qui ont elles aussi comme moi passe les 2000 bornes, je trouve qu'elles ont pas trop souffert, pas une couture n'a lâché, un peu d'usure sous les semelles, excellente qualité.
Tiens l’autre jour au téléphone avec ma maman, mon papa n'en revenait pas que j’ai pu faire tout ce parcours avec la même paire de chaussures.
C’est vrai que, mon Père, quand il était gamin en campagne pour pas trop user les chaussures, on lui clouait des fers.
Moi je n’ai même pas de fers à mes chaussures.
J’espère qu'elles tiendront jusque Rome, et moi avec.
Mais je reviens à ma journée qui a quand même été très longue, mare de la route j’ai repris la via Francigena à 8km de Ponte a Cappiano , 

le logo de la Via Francigena


c'était super,  très beau chemin bien balisé un peu boueux quand même, cela change du goudron et surtout cela met vos oreilles au repos, car les bruits de voiture pendant 6 h, bonjour !


Bon vous avez compris que c’était pas le moment de lâchez, car plus que jamais je vais avoir besoin de votre soutien, alors n'hésitez pas sur les commentaires et les mails en direct;  j’aime bien aussi et aussi le téléphone, c’est bien aussi pour le moral.
Ciao tutti

dimanche 12 décembre 2010

J 96 de Camariore à Lucca, les 2000 !

Départ Camaiore 8h30
Arrivée Lucca 15h30
Temps de marche 6h30
26 km - cumul 2016

Au cours de ma journée, vu mon état de fatigue, j'ai décidé de ne pas suivre les détours de la Francigena, je suis donc resté sur la route, et comme c'est dimanche il y avait peu de circulation. Cétait tranquille mais le paysage bien que gris ce matin, était très beau, entouré de montagnes et de beaucoup de champs d'oliviers ; c'est la fin de la récolte des olives et ils taillent les branches pour l'hiver.
Sur la route peu de voitures donc, mais énormément de cyclo-touristes ; c'est vrai qu'en Italie, c'est une terre "à vélos" comme en Bretagne, beaucoup de grands champions, ils sont très vélo mais peu marcheurs avec sac à dos comme moi. Les mecs à vélo en groupe, ça ne rigole pas et ça tire de gros braquets.
Tiens pour changer de sujet, hier soir au resto où j'ai très bien mangé, j'ai eu le droit encore à un petit spectacle gratuit et bien italien. Pendant que j'attendais mon plat, j'entendais chanter en cuisine, j'ai trouvé ça sympa, et arrive alors un couple, genre très bourgeois, notable probablement. J'avais remarqué que le serveur passait beaucoup de temps à leur expliquer le menu et puis arrive le cuistot, un monument, look pas possible, grand costaud avec une bonne bedaine, en tenue pantalon et veste rayée noire et blanche très classe, petit foulard rouge, et foulard assorti à la veste autour des cheveux avec queue de cheval, barbe bien taillée, et il commence alors à donner ses explications en chantant avec une superbe voix de ténor !
J'ai malheureusement raté la photo avec iPhone mais je vous laisse imaginer l'ambiance. Ça c'est l'Italie ! J'ai passé un bon moment, j'ai bien dîné, et en plus le lendemain au moment de payer, on oublie de me compter le repas ! mais comme je suis un pellegrino honnête, je l'ai signalé et on m'a fait un super prix ! (C'est pas comme chez les capucins avec frère Michel, lui il a pas oublié la facture, mais juste oublié de me servir. Et bing, je règle mes comptes).

2000 km

Au cours de cette journée, il y avait un truc à fêter, mes 2000 bornes. A 10h30 précises, le compteur affichait 2000 et pour marquer l'événement comme pour les 1000 (c'était sur le chemin de Stevenson à St Germain-de-Calberte) j'ai bien arrosé ces 2000 au bistrot du coin avec les gens du village.
Donc j'ai fait mon petit dessin avec des branches d'olivier et pelures d'orange, sans oublier ma bouteille de vin de Toscane ainsi que des produits locaux. J'étais devant une église, il n'y avait personne, juste quelques passants intrigués, puis la porte de l'église s'ouvre, c'est la sortie de messe ; des gens viennent vers moi, pensant que je fais l'aumône ou que j'ai plus un kopek pour continuer mon voyage jusqu'à Rome et vlan ! les pièces tombent.
Bon je vous ai bien eu, cétait une blague à l'italienne, mais ça aurait pu être vrai, faut bien rigoler un peu, hein les bloggers ? 

la Campagne

Tiens pour revenir aux italiens et à leurs maisons, à pieds on a le temps d'observer, elles sont toutes fermées et je dis bien toutes, avec des portails automatiques et au moins une maison sur deux a en plus deux chiens, je les entends quand je passe, ils poussent leur chansonnette alors que je remarque aussi les nombreux écriteaux "attenti al cani".
Alors, je me suis dit que les fabriquants de portails automatiques et d'écriteaux devaient faire fortune ici, et sont peut-être les mêmes !!! Ce sont quand même des sacrés industriels en dehors des portails automatiques, machines à café, à glaces, chapeau bas ! Ils sont très fort les italiens dans ces domaines.
Je finis mon parcours en arrivant à Lucca ; une merveille cette ville avec sa superbe Piazza Amphitheatro (voir photos) que je connaissais déjà car avec Laurence, on avait visité cette ville en 2002.


Lucca
Piazza Amphitheatro

Piazza Frediano

Demain l'étape sera plus courte, Altopascio à 16km, mais je verrai selon ma forme, si je ne pousse pas un peu plus loin. Restent 355 km jusqu'à Rome.
Ah ! j'oubliais... en France après Saumur, je suis passé dans un village qui s'appelait aussi Lucca ; c'était juste avant Les Rosiers-sur-Loire où j'avais été reçu chez Jean-Yves et Claudie que je salue au passage, car je sais que ce sont de fidèles bloggers. Entre les deux Lucca, il n'y a qu'à peu près 1600 km... 
Alors je dis à tous, surtout ne lâchez rien. 

J 95 de Massa à Camariore

J95 Samedi 11 décembre
Départ de Massa du couvent des capucins 7h45
Pet dej au bar du coin 8h15
Arrivée Camaiore 15h30
Temps de marche 6h30
24 km cumul 1990

Hier j’ai complètement omis de vous parler de la traversée et combien importante d'une ville que tout le monde connait pour la beauté unique de son marbre c’est Carrara.
Toute la région vit économiquement de cette richesse de la montagne où sont les carrières d’extraction, c’est monumental, toutes les entreprises qui tournent autour de cette noble pierre naturelle.
Les blocs sont stockés dans d'immenses dépôts avant de partir pour le monde entier.
J’ai fait beaucoup de photos, mais je suis bloqué pour les envoyer.
Voilà pour ma nuit chez les capucins, j’ai quand même bien dormi, il a beaucoup à dire de genre d'acceuil, car on vous donne le minimum, comme si les pelerins en plus de leur chemin a pied devaient se contenter d'un minimun de confort et voilà t’es là pour en baver normal et en plus on te coupe le chauffage la nuit.
Bon je crois que je vais en rester là pour tester ce type d'hébergement, car moi je demande pas l’aumône, ce qui m’intéressait, c’était de voir et de rencontrer les frères, voir manger à leur table, mais la c’est raté, aucun contact donc aucun intérêt.
Si je vais à Assise je ferai peut-être une tentative chez les Franciscains.
Pour revenir au bar, en Italie tu peux pas avoir un pet dej à la Française, pas de pain ni de beurre, seulement des croissants qu’ils appellent brioches et en plus ils sont garnis de marmelade ou de chocolat, un bon croissant nature, non ya pas.
Ceux qui me connaissent savent que moi pour démarrer ma journée il me faut du copieux, alors vous verriez la tête du patron quand je commande 3 brioches et caffe con latte grande, il pense que je me trompe ou qu’on est plusieurs en général il me fait répéter.
Ils servent rarement à table, il faut aller commander au bar.
Je remarque que les Italiens mangent leur croissant debout, et prennent leur Cafe après, moi tant pis je garde mes habitudes de bon français.

Massa en bas

Bon je sors de Massa sans utiliser mon GPS, faut j’économise Internet et puis j’ai ma carte et mon guide de la via Francigena tout en italien, mais ça va je commence a m’y faire.
5 km après être sorti de Massa, je vois enfin ce fameux logo jaune petit et par rapport a la via Aurelia qui est droite le chemin part vers la montagne je sens que ça va grimper, sur la carte 455m, mais une fois là-haut la vue est géniale, on voit la mer et même au loin les Cinque Terre.
Ma route va être jalonneé par les petits villages à flanc de montagne, la mer au loin, les vignobles et les fameux vins de Toscane.
Aujourd'hui je suis vraiment en Toscane, car hier c’est vrai Laurence me l’a fait remarque que j’étais encore en Ligurie.
J’ai toujours beau temps, à midi j’avais encore 15°c .
J’ai quand même grimpé pas mal, car après être descendu vers la ville de Pietrosanto , le chemin reprends la route vers la montagne ou j’ai réussi à perdre le balisage pour aller voir un petit village qui s’appelle Monteggiori je n’ai pas réussi mes photos, car j’étais à contre-jour.

Avant Pietrosanto

Après j’ai trouve un sentier qui descendait vers Camaiore , petite ville 24 km avant Lucca ou je serai demain et au cours de cette journée je franchirai le Cap des 2000 km, je vous invite vous les bloggers à boire un coup a ma santé chez vous ou chez Martial , moi j’ai trinqué avec un bon petit vin de Toscane avec Christian C, un fidèle blogger et déconneur dans les commentaires, qui avait son anniversaire aujourd'hui.

Alors trinquez et ne lâchez pas vos verres.

Sur la Via Aurelia il y a un bornage très ancien qui indique la distance restante pour Rome, ici ce soir à Camaiore 371km, ça donne le moral.
Ciao tutti

Le mot de Laurence : je suis toujours en attente des photo soit disant envoyées, mais ne voyant rien venir, j'édite..