samedi 23 octobre 2010

J 47, de Pradelles à Fouzillac



Départ 9h du gite de Pradelles
Arrivée 15h30 Fouzillac
2km avant Cheylard l’Eveque
Temps de marche 5 h
Pose de 1 h à Langogne
20km cumul 1066 km

Quelques images de Pradelles


J'arrive en Lozère


Après cette journée un peu difficile hier le temps d'aujourd’hui se présente plus clément, j’ai eu froid au gite et beaucoup de mal à me réchauffer.
Hier soir dans un resto à Pradelles, je fais la connaissance d'un couple de Lyonnais Michel et Odile qui ont une résidence secondaire dans le coin.
Je leur raconte un peu mes déboires surtout à cause des lunettes, et elle, cherchant à m’aider et très enjouée par mon parcours me propose de me prendre le lendemain en voiture pour Langogne, je ne dis pas non,
ni oui non plus.


Réflexion faite, je ne peux pas, c’est surprenant, car je n’ai pourtant de compte  a rendre à personne (ça c’est Brassens) ni à St Jacques ni à St Pierre ou Paul ect ... qu’à moi même en fait; 
et mon moi me dit : ton parcours est à pied.
Il ne s’agit pas non plus de vouloir souffrir à tout prix, non c’est un principe.
des copines

...


Donc je reprends mon chemin comme après le petit-dej servi à la brasserie du musée, ils sont les propriétaires du gite, patron en vacances et le barman Alexandre 30 ans, bien dans sa peau, me raconte qu’il possède de l’immobilier au Puy, garçon entreprenant chimiste de formation et grand voyageur : part pour 3 mois au Costa Rica sac au dos.
Le temps est doux, le ciel est gris - peu de Lumière pour les photos- le pas est vigoureux, j’y vais bon train j’avale les 6km qui sépare Pradelles de Langogne en 1h15, je m’arrête faire un petit film avec des chevaux très beaux et très familiers et à qui je distribue des restes de pain, deux juments et deux poulains que j’ai pu caresser.

Une des deux juments un peu plus entreprenante avait son museau dans mon sac et elle n’arrêtait pas de me sentir. (le film va être super).
L'Allier qui délimite la Haute-Loire et la Lozère
Je passe le pont de l’Allier et bingo une voiture m’attends c’est Michel et Odile et j’ai vraiment pas pu refuser le dernier km en voiture jusqu’au centre-ville. Ils m’attendent dans un bar pendant que je vois un opticien puis un deuxième, le verdict est sans appel :
Irréparable il faut une nouvelle monture de la marque et ce n'est pas la leur. Je vais arranger le coup avec mon opticien de Vannes qui va expédier la monture chez un opticien du même groupe à Alès, où je serai dans une semaine environ.
Bon tout ça n’est pas très passionnant revenant à Michel et Odile, au Café ils me racontent qu’ils avaient une entreprise de salaison de saucisson Lyonnais qu’ils ont vendu il y a 4 ans et trop drôle ils étaient fournisseurs chez Metro on a connu les mêmes acheteurs.  Eux aussi voyagent : ils reviennent du Canada enchanté de ce pays qui accueille maintenant les émigrants au compte-goutte.

Voici Odile
Avant de se quitter Odile me propose encore de m’avancer un peu en voiture mais c’est non, et je suis bien sûr mon chemin à pied.
16 km à faire avant d'arriver dans une chambre et table d'Hote à Fouzillac chez un agriculteur. Accueilli par l’épouse de l’agriculteur je suis époustouflé par la beauté des chambres, mieux qu’à l’Hôtel.

Sinon... deux miracles aujourd hui : deux randonneurs du chemin de Stevenson c’est rare 
et la pommade miracle des pharmaciennes de Landos, Laure et Lorie a fait son effet, ouf soulagement

Bon j’arrête de papoter et je souhaite à tous les bloggers un bon WE le mien sera marchant comme d’hab.


Robert

De temps à autre une page spéciale sera publiée, onglet haut de page

vendredi 22 octobre 2010

J 46 (N°2) de Bouchet St Nicolas à Pradelles



J46 vendredi 22 octobre
Départ du gite de Bouchet St Nicolas 9h
Arrivée Pradelles 15h
20 km (on ne compte pas les allés-retour)
Cumul : 1046


Tout d'abord, pour Patrick, pour Jean-Noel ou ...ce petit tableau



On a hâte de vous y voir.

Le gite joli
Tendre trio

Au gite ce matin et même déjà hier soir 3 petits chatons très curieux mais pas approchables un peu sauvages et ce matin toujours les chatons et un gros chien sympa, j’avais un reste de spaghettis et je lui mets dans une barquette, mais sans doute avait il peur que les chats lui piquent sa pitance ,il part avec la barquette dans la gueule, mais les spaghettis tombent et la barquette est vide, il revient 5 mn plus tard se disant qu’il avait perdu quelque chose.

Il m’a vraiment fait marrer, tant mieux parce que je pars dans un vrai froid plus le vent, qui souffle dans les arbres et fait un bruit inquiétant, d'ailleurs dans cette campagne des Cévennes, en prêtant un peu l’oreille, ça fait "ououou"...
"Ououou"


Les traces sur le sol une grosse empreinte, je vous laisse deviner le reste.
1h30 plus tard je croise un troupeau de vaches qu’on mène au pré encadré par deux chiens qui font leur boulot ils s’appellent « mystère et odi » les vaches n’ont qu’a bien se tenir.
Arrivée à Langos panique a bord je n’ai plus mon appareil photo, il a du tomber sans que je m’en rende compte.J’ai refait 5 km en arrière pour le retrouver, galère, mais très heureux quand même de l’avoir récupéré.
Départ le matin
Comme les ennuis vont toujours de paire, j’ai depuis quelques jours des démangeaisons et brulures à un endroit que la decense et la dignité ne permet pas de citer (dixit Pierre Dax à qui on disait qu’est ce que vous entendez par là ? "Par là,vous savez, je n’entends pas grand-chose »
Bon arrêt à la pharmacie de Landos ou deux jolies pharmaciennes Laurie et Laure me gratifient d’une pommade miracle.
Les kilomètres qui suivent n’améliorent pas beaucoup ma condition.
Comme les malheurs n’arrivent pas seuls je suis un Gr qui n’est pas le bon je m’en rends compte un peu tard  sur GPS et carte il ne figure pas mystère, je décide de couper à travers champ, mais clôture électrifiée je passe quand même sous l’oeil inquiet de deux de nos concitoyennes laitières, dont je m’écarte un peu, mais pour ressortir pas d'autres moyens que de passer sous des barbelés et en enlevant mon sac je casse mes montures de lunettes.
les maçons qui vont poser un banc pour les pèlerins -hier
Dégouté je finis mon parcours par la N88 jusqu'à Pradelles, pas d'opticien je me dépanne avec des lunettes de vue achetées en pharmacie.
Décidément je les fréquente beaucoup aujourd'hui, je rejoins le gite d'étape ou je vais passer la nuit et/ou
Il ne fait pas chaud du tout.



Hello Robert !


Journée sans, après les mille d'hier bien fêtés par tout le monde, merci à tous sur le blog pour vos témoignages de sympathie c’était chaud l’ambiance.

A bientôt les bloggers







J 45 (N°2) Monastier-sur-Gazelle à Bouchet St Nicolas

Le compte-rendu de JN, de cette journée avec un peu de retard :

J45 jeudi 21 octobre
Départ Monastier-sur-Gazelle : 8h15
Arrivée Bouchet St Nicolas : 18h
Temps de marche : 8h
32 km - Cumul 1026 km - dénivelé 1000m


Sacrée journée !

Tout d'abord je dois rectifier une erreur de date sur Robert Stevenson :
Il n'est pas parti du Puy mais de Monastier-sur-Gazelle et la date était le 22 septembre 1878 à 9h précisément.

Ce qui a fait ma journée a été marqué par les mille kilomètres que j'ai inscrits sur le sentier au moment où mon podomètre a affiché les 5km 500 qui manquait pour atteindre les 1000 ; c'est donc une journée historique sur mon parcours, dignement arrosé de petit blanc et de Champagne.
Dès le départ de Monastier, le temps était très froid, beau et sec comme mon gosier. La descente rapide, laissait prévoir à l'horizon une montée caillouteuse et très raide, après être passé sur le pont de la Gazelle. Je n'ai pu m'empêcher d'écouter et d'enregistrer son gazouillis.
A 4km, le village de Camares où je rencontre Bernard, retraité, qui habite sa résidence secondaire une bonne partie de l'année. C'est une vieille demeure familiale qu'il a restaurée et il m'apprend plein de choses sur sa région. D'abord on est plus en Auvergne mais dans le Haut Velay, ce n'est pas encore les Cévennes et c'est le début du Languedoc-Roussillon. Les anciens de ce coin parlaient le provençal, dialecte venant de l'occitan. La géologie ici a une particularité qui fait que les maisons sont construites en 3 pierres différentes : le balzat, la pouzzolane et le granit, ce qui donne trois couleurs bien distinctes. Plus les joints, qui sont fait à la chaux.
Interressant, Bernard est un gars très jovial et qui adore discuter avec les randonneurs, vu que le chemin de Stevenson passe devant chez lui.
Avant St Martin 
Bon, on se quitte et moi je vais faire ma petite mise en scène sur mon millième kilomètre, sous le regard étonné de quelques vaches.
A St Martin Fugeres, un bar-boulangerie-épicerie ; une aubaine pour boire un petit coup, c'est vrai quoi, c'est la fête ou pas ! Je m'envoie donc un petit galopin. Le bar est tenu par Elodie qui semble avoir une passion pour la parlotte, ce qui fait que les clients attendent un peu. J'ai écouté quelques instants les conversations et cancans de village, assez banal finalement.
J'observe aussi deux toutous, un caniche et un gros berger blond à poil long qui dorment l'un contre l'autre. Marrant, j'allais partir quand arrive Bernard, je suis bon pour la tournée ; comme il est d'agréable compagnie, la conversation va bon train, tout le bar participe, et les tournées de blanc défilent, et comme j'arrose mes milles bornes, alors allons-y, tournée générale et re et re... 1h30 plus tard je sors du bar un poil égayé et pas mal de bornes à rattraper.
Une belle côte de 2km pour dessaouler et un pique-nique rapide pour éponger le blanc.
La Gazelle


Ce filet d'eau c'est.. La Loire

Y'a pas à dire, la marche ça dessaoule. Avec les dénivelés sérieux, j'arrive au Goudet, là ou passe la Loire, mais dans ce coin, c'est un ruisseau, proche de sa naissance au Mont Gerbier de Jonc. Après, je vous raconte pas : 3h de montée plus tard et deux erreurs de chemin (pas vu les traces), j'arrive à 18h éreinté.

Le gîte de Bouchet St Nicolas est superbe. Emilie, l'employée municipale, très sympa, accepte de trinquer avec moi, j'ouvre donc ma petite bottle of Champagne que je me suis achetée la veille, et même deux de ses amis se joignent à nous pour fêter l'événement, tandis qu'à 1026 km de là au bar chez Martial, on trinque aussi à ma santé, la fête continue...
J'ai dû sortir près de l'église par -4° pour essayer d'avoir au téléphone mes copains joyeux lurons, pour leur dire que j'étais de cœur avec eux, mais pour cause d'absence de réseau, ma batterie a rendu l'âme avant que je puisse parler à quiconque. Mais ça fait chaud au cœur de savoir qu'on m'oublie pas.
Après avoir avalé mes spaghettis aux œufs, il était temps de dormir parce que demain sera une autre histoire...

le champagne avec Emilie

Bonne nuit et bon Champagne à tous les bloggers.

jeudi 21 octobre 2010

J 45 les 1000

et à Kerchopine




et encore une de Paris
Et voilà .. de Parigi

Première pensée humoristique de Gégé, (on le connait le bougre)
on pense à toi, Gégé ! Bon rétablissement, le moment parfait pour de jeux de société,
(n'est-ce pas Michele ?)




A toi Jean-Noel.. de Marseille.. Christelle et Fred.

Faites attention les Marseillais,  il approche l'air de rien..




car le chemin continue
!..!!


"Bon à tes 1000 alors ! Je regrette juste d'avoir trinqué avec l'objectif de mon appareil photo...mais bon qu'est-ce qu'on f'rait pas pour toi...allez, partie remise à ton retour ! en attendant à ta santé copain Jean No !!!"
après les 1000 km.. le droit à la retraite direct!

mais qui a transmis cette photo.. ? CGO !
Quelle célébrité
le rêve ... assurément



Le pot à ta santé...

Martial
et Martial
et Patrick et Françoise
et Jacqueline
etc.. il manque JPie qui fait les photos

Nous avons  tous bien rêvé d'un certain  Noel en Italie..
Celle de JN..  bien sûr la plus "terre-à-terre " de l'authentique
du JOLI travail
à la tienne Jean-Noel, ta bouteille semble toute petite



à suivre..
JN a froid ce soir.. 3 degrés, content d'avoir sa doudoune supplémentaire
dans son village des Cévennes ou l'Internet ne passe pas...

nous savons bien que là où il va aller il y fait très chaud l'été mais aussi très froid l'hiver..
mais ce n'est pas ça qui le freine































mercredi 20 octobre 2010

J 44 Du Puy-en-Velay à Monastier-sur-Gazelle

Départ Le Puy en Velay 7h45
arrivée Monastier-sur-Gazelle à 13h30
Temps de marche : 5h30
19 km - Cumul : 993 km 500

Il me tardait de démarrer cette journée malgré la pluie ce matin qui n’était pas au programme, mais peu importe, je me sentais en forme pour marcher comme une gazelle ou comme un âne battu, euh... pardon bâté, écart de langage, peut-être pas, car petit j’étais un âne à l’école et souvent puni car distrait.
 les Cevennes devant moi
Distrait, je le suis encore et sans doute pour toujours, mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, si cela perturbe et amène quelques déboires, cela a d'autres avantages. 
Les gens distraits sont des curieux et des penseurs, ils voient des choses que les autres ne voient pas, car leur côté rêveur développe aussi un côté créatif, et en ce qui me concerne, c’est grâce a ce côté rêveur et distrait que j’ai été entrepreneur.

la lumière arrive


Alors c’est vrai, on se fait pas mal charrier, on n’est pas toujours compris, mais tanpis, moi je me sens bien dans mes rêves et mes distractions, et puis à la différence de certains, je vais souvent jusqu’au bout de ces rêves. Ce que je réalise aujourd'hui fait parti de ce rêve-là.
Bon, je disais donc que les dieux n’étaient pas avec moi ce matin (je sais que ça va encore jaser sur mes croyances), mais le vent a tourné et le soleil est revenu.

Le chemin, c'est par là

l' arrivée à Monastier, joli ciel


J’ai avalé ces 19 km en traînant un peu au début ; j’ai fait beaucoup de photos et de commentaires tout en pensant à Robert Stevenson et sa Modestine. J’ai lu son livre avant de partir, alors je suis encore tout imprégné de son histoire.
Sur le chemin que j’ai emprunté, très caillouteux, je me suis dit que cela n’était pas évident.

 J’avais en mémoire la description qu’il faisait de Monastier-sur-Gazelle et j’imaginais ce village comme ceux des Cevennes avec leurs habitants coupés du monde en hiver, les ânes, les carrioles et les diligences poursuivis par les loups dans la neige. Et bingo ! d’un coup je sors de mon rêve ; on est plus en 1895 quand j’arrive au village, on est bien en 2010 : plus d'ânes, plus de diligences ni de tavernes. Le monde moderne est aussi passé à Monastier avec ses routes, sa supérette, ses camions et voitures, son hôtel, etc. 
Cependant l’âme de Stevenson est encore bien présente, avec même des débats contradictoires sur le lieu réel d'où il est parti : une plaque commémorative donne la date et l’heure, une autre dit non, ce n’était pas devant la poste mais devant la pension des sœurs Morel. Enfin bref, Stevenson vit encore ici, alors ce soir avant de m’endormir dans mon Hôtel Moderne, je vais bien écouter si j’entends la gazelle gazouiller...

A bientôt à tous les bloggers. Vos commentaires me plaisent beaucoup, mais je manque de temps pour y répondre.



mardi 19 octobre 2010

J 43 Le Puy en Velay



Temps de marche 0
Km 0.
Cumul 974km500

Donc ça y est c'est reparti demain
Mercredi 20 octobre, le soleil sympa est là ce soir, je sens qu’il sera là demain 7h30 lorsque je quitterai Le Puy pour Monastier sur Gazelle;  on dit que ce nom aurait été inspiré par la rivière et le bruit de l’eau sur les pierres, car elle gazouille bien et le soir une fois couchés, les habitants l’entendent chanter dans la vallée avant de s’endormir.
C’est beau n’est-ce pas, c’est de Robert Stevenson
À propos de son ânesse Modestine j’ai bien retrouve un de ses descendants un petit âne encore un peu jeune pour porter mes affaires.

La Basilique

Alors maintenant que Sylvie la gentille Kiné du Puy en Velay m a remis en état, je vais courir avec mon sac.

Sylvie, kiné au Puy
Bon soyons sérieux, j'avais les vertèbres du bas du dos un peu distendues et d'ailleurs pour éviter d'avoir de nouveaux soucis je dois faire des exercices de détente à chaque fin d'étape, qu’on appelle des étirements.
Je la remercie infiniment pour ses conseils et sa générosité.

Des pèlerins qui pensent à leur retraite?
3 pelerines qui partent pour Compostelle
9h53









En remerciement j’aurai une pensée pour elle à Rome
Je remercie aussi sœur Marie-Bernadette qui m’a arrangé un credencial pour Rome que j’ai été chercher ce matin a la basilique.
J’en ai profité pour espionner les quelques rares pèlerins qui partaient ce matin sur le chemin de Compostelle
J’ai fait les commentaires sur les photos de ce matin.
Je vais donc m’astreindre à prendre un tampon tous les jours pour marquer mon passage à chaque étape.




Pour revenir à mon étape de demain qui fait seulement 19 km cela mettra mon compteur kilométrique à 994km500, il faudra donc attendre l’étape suivante pour atteindre les 1000 km ou 
je vous propose de sabrer le Champagne pour moi à distance.
D' après ma feuille de route j’aurais du repartir du Puy le 12 octobre, j’aurais donc 8 jours de retard, c’est pas très grave ,car j’ai vu de telles belles choses que déjà cela valait la peine.



le premier tampon
Equipé



J’ai hâte de reprendre ce chemin !!!!


Et voici mon nouveau look.. pour grimper le Mont Lozère.









Un peu tôt pour se coucher, mais bonne nuit quand même a tous les bloggers.




lundi 18 octobre 2010

J 42, (N°2) le Puy, soyons un peu sérieux


Hier soir au gite des capucins ‘ai fait connaissance avec mes voisins de chambrée.
Déjà chose étonnante en arrivant au Puy, j’avais l’impression d'être le seul pelerin, normal vu la saison.
Donc nous étions quatre dans cette chambre qui m’a rappelée Compostelle, 
d'ailleurs tout ici est en rapport avec Compostelle, 
vous ne pouvez pas être pèlerin ici autre que «Jacquier»..

Quand je dis que je vais à Rome j’ai l’impression d'être un extra terrestre, d'ailleurs on vous prend pas très au sérieux.
Donc ma voisine s’appelle Sophie elle a 26 ans étudiants en urbanisme a Paris et vient au Puy pour faire deux étapes sur Compostelle, c’est à dire St privas d'Allier et Saugues.
Mon voisin du dessus, arrivé tard de Suisse en voiture pour faire 10 jours sur Compostelle s’appelle Pierre il est Suisse et donc méthodique (seuls les vieux de Compostelle comprendront la blague). Et il est medecin 56 ans et 4 enfants dont l’ainé a déjà fait Compostelle.

Le quatrième est un lycéen venu manifester au Puy, lui Compostelle il se demande ce que c’est, mais il est bien sympa quand même, il s’appelle Kevin.
Le côté drôle de Pierre le medecin Suisse, et avec son accent bien de chez lui me dit à propos du lycéen
"On va encore dire que nous les Suisses on est un peu trop rigides, mais c’est triste de voir ses jeunes qui ne pensent qu’à manifester, chez nous c’est pas question, travaille d'abord". (à commenter à votre guise)

Bon à part vous vous dites et alors Qu’est ce qu’il a foutu aujourd hui, et bien le marcheur il a soigné son look et s’est équipé contre le froid.
Tout neuf...


Alors achat de Doudoune, coiffeur, lessive et sieste et cinéma par-dessus le marché, 41 jours sans voir un film...

Et si vous voulez tout savoir, j’ai vu:
Des hommes et des Dieux et j’autorise même Laurence à mettre sur le blog mon commentaire.
Sur ce demain grasse mat et kiné, faut bien remettre d'aplomb ma vieille carcasse pour aller jusqu’à Rome.

Bonne nuit aux bloggers fidèles.



De Laurence, puisqu'il "m'autorise" à vous communiquer sa critique cinéma du soir, la voici:

"Pour moi c’est un formidable film d'amour de dieu et des hommes puisque
Ce qui était aussi important pour eux
De ne pas abandonner les gens du village avec lesquels il régnait une vraie fraternité.
Par contre l’armée algérienne a un rôle très trouble dans ces assassinats
On se demande même si ce n’est pas eux les vrais assassins.
Je trouve que tous les acteurs qui incarnent les moines sont tous admirables dans leurs rôles
La façon de ils ont été filmés dans leur dernier repas ensemble avec les gros plans des visages qui rient et pleurent m’a énormément touche , c’est un chef d'œuvre.
Autre domaine qui me touche énormément ce sont les chants sacrés.
Admirable
Ils ont tous de très belles voix et là je reconnais bien la voix de Lambert Wilson sauf bien sûr le générique de fin."



J 42 Le Puy en Velay, (N°1) un retour en arrière

Si vous voulez la page avec le son, ça en vaut la peine, recopiez ce lien dans votre navigateur :



si certains ne parvenaient pas à le charger dites-le à Laurence, elle vous l'enverra






C'est le jour de pose, c'est la détente
c'est "bon-enfant" ,
alors riez les amis...
Une page clin d'oeil d'abord :

la descente de la cathédrale, puis comme une hésitation

Dans le "DOUTE",  je prends Hermione avec moi,  qu'est-ce qu'elle me rassure!!

dimanche 17 octobre 2010

J 41 de Chavaniac-Lafayette au PUY-en-Velay

hier: j’avais oublié hier.. J’ai rencontré sur le chemin de Chavaniac une Bretonne très affectueuse, la vache je pense qu’elle m’a repéré parce que je sentais le breton, mais non n’allez pas vous faire des idées, je veux parler d'une vraie vache bretonne, pas des limousines comme on voit ici.
Elle m’a tout de suite reconnu entre exilés il y a certaine solidarité.
Mais je doute qu’elle soit venue à pied.
En tout cas elle m’a manifesté beaucoup de sympathie en me lechant la main avec sa grande langue dommage quand j’ai fait la photo la langue était rentrée.
Je dirais bien le bonjour à la Bretagne de sa part quand je serai rentré moi.
Ce n’est pas encore pour tout de suite.
Une bretonne, ça se reconnait, bon..
va savoir ça doit faire du bien


Ma journée du 17 octobre
J41 dimanche 17 octobre
Départ Chavaniac Lafayette 9h
Arrivée Le Puy-en-Velay 17h30
Au gite les capucins
Temps de marche 7h30

Pour une fois j'ai mis mon pantalon

34 km 500, précis..

 un record par rapport au temps de marche et compte tenu des conditions météo assez particulières.
Mais je vais faire l’édito à l’envers et vous dire ce que le Puy en Velay représente pour moi, c’est une sacrée étape dans mon voyage, car c’est plein d'émotions Laurence pourrait aussi le raconter, car le 13 aout 2004 nous arrivions en voiture avec Hermione pour prendre ce fameux départ vers Compostelle le 15 aout
Je peux vous dire que je n’en menais pas large le matin du départ j’avais une vraie tête d'angoissée, avec un sac trop lourd, un bâton de pèlerin et Hermione que je tenais en laisse.
6 ans déjà et beaucoup de kilomètres parcourus à pied depuis.

Le temps non plus n’a rien à voir, car la neige a fait son apparition.
Quand j’ai quitté l’hôtel ce matin temps gris brumeux, mon GPS m’annonce 34km500 ouf ça va être coton et comme il tire au plus court, il s’écarte de la 102 que j’adore !! pour une petite route un peu montagneuse je vérifie quand même la carte, non c’est logique je vais récupérer la 102 beaucoup plus loin. J’avais juste omis de regarder l’altitude, car c’était haut, parti à 600 m j’arrive au bout de 6 km de montée à 1150m et la neige commence à tomber fort.
Automne ou hiver ?

J’en profite quand même pour faire des supers photos.
À plusieurs reprises j’avais un doute sur la route, j’ai pas hésité a arrêter les quelques rares voitures pour demander ma route.
Tout va bien je suis bien couvert, j’ai pas froid, à un moment j’entends des aboiements un peu étranges, le bruit vient d'un champ et on dirait qu’il me suit, pas très rassurant ,tu as raison Elizabeth faut se méfier des bêtes, surtout ses aboiements ressemblent à des «hououou» !!!

Le temps ce matin
Et puis je vois sortir sur la route cette bête monstrueuse, je me suis dit ça y est la bête du Gévaudan est revenue.
Et voilà c’est un gros toutou de chasse perdu qui hurle à la mort, car il ne trouve plus ses maitres.
Voilà comment naissent les histoires et les légendes.

et ça continue


ça monte




Mais première tuile mon iPhone tombe en panne de batterie et ma batterie de secours, j’ai oublié de la recharger -sacré nono et ses oublis- bon pas de panique je regarde la carte j’arrive sur la fameuse 102 dont plus besoin de GPS après c’est tout droit jusqu’au Puy.
Je fais une pose il est 11h j’ai fait 8 km et deuxième pépin j’ai perdu ma carte sur la route, faut dire qu’avec mon double pantalon pluie qui n’a pas de poche, la carte a glissé en dehors sans que je m’en rende compte et Vincent qui n’est pas la pour me la ramener.
Je retourne sur mes pas un bon kilomètre, mais nada tant pis heureusement, j’en aurai pas besoin la route est droite j’en rachèterai une au Puy.
Je relativise, c’est moins grave que d'avoir perdu mon iPhone 
Vu la neige qui continue de tomber je me ferai bien un plat chaud dans  un resto, j’en vois un "le relais du col" une mégère non apprivoisée, me refuse direct c’est complet soi-disant...
Il est 11h45 ,j’insiste juste un plat et je suis parti a 12h15, mais non on fait pas ça ici la mégère a dit non, je m’en vais un peu en colère.
12 bornes avant le prochain village, je m’arrête pour un petit pique-nique rapide et d'un seul coup j’ai compris elle m’a pris pour un limite clodo avec mon look :


Voilà le temps de cet après-midi

cape bonnet, c’est du racisme de pèlerin, le resto complet c' était du bluf, je pourrais porter plainte.

le village sous la neige


Polignac juste avant le Puy




Je carbure sur la route 12 bornes en 2h30, je pourrai faire les 24h du Mans, j’arrive à Borde un resto pizzeria ouvert 7/7 je rentre il est 14h30 pas de problème pour un plat chaud, l’Auvergnat est de retour il s’appelle Bernard une saucisse avec des pâtes et un coup de rosé ,le bonheur, et en plus Bernard m’explique un raccourci je gagne encore 2 bornes.


Le Puy : Serais-je le seul?



L’arrivée au Puy vous connaissez la suite, je vais faire une pose de 2jours voir un kiné,  (petite douleur à la hanche ) me faire couper les tifs et tailler la barbe, car j’ai un peu l’air d'un homme des bois,  dixit Babette.
Et puis laver mon linge et m’acheter une doudoune avant d'aller attaquer le chemin de Robert Stevenson.
Je me renseigne aussi pour savoir si  Modestine n’aurait pas quelques descendants qui pourrait porter mes affaires et me guider sur ce fameux chemin il parait qu’ils se transmettent la mémoire ces charmants animaux à quatre pattes qu’on dit un peu têtus.
J’ai bien l’impression que je vais porter mon sac.
Aller j’arrête mon bavardage bonne nuit à  tous les bloggers