dimanche 12 juin 2011

l'Etna, le géant de Sicile


Quand on est sur le point d'atterrir à Catane , on ne peut pas rater tout au fond, cette grande montagne en direction de Messine. Avec sa cheminée d'où sort une fumée blanche, mais ce n'est pas pour annoncer l'élection d'un nouveau pape, car à plusieurs reprises depuis 1662, cette cheminée s'est mise à fumer noir, et à cracher du feu tel un dragon, présage d'une sortie imminente des profondeurs de la terre, non ce n'est pas le diable (diavona en italien) c'est pire, la roche en fusion qui sort en lave dévastant tout sur son passage.

"Si les coulées s'épanchent sur un autre flanc du massif, elles ne peuvent être contenues par le Valle del Bove. Ainsi, en 1669, la ville de Catane, située en bord de mer à une quinzaine de kilomètres de l'Etna, est en partie détruite par une coulée de lave. L'éruption débute par une explosion dispersant des nuages de cendres à cent kilomètres à la ronde. Elle durera 122 jours et rejettera un kilomètre cube de lave. (ce texte je l'ai copié sur un site de l’Etna - Italie)"

Depuis les éruptions ce sont succédées, à une dizaine par siècles libérant plus d'un million de mètres cubes de laves, la dernière datant de 1987.

Nous sommes le dernier jour de nos vacances à Syracuse et j'ai décidé d'aller voir ce monstre de plus près.



Ce jeudi 9 juin, je pars seul, car Laurence n'est pas très en forme.
La veille, j'ai recherché dans une librairie à Syracuse un guide sur l'Etna, pour voir si je peux le monter à pied.
Je n'ai trouvé qu'un guide en italien avec un plan, pas clair du tout, alors j'y vais  et on verra sur place.
Il me faut environ 1H en voiture par l'autoroute pour rejoindre la sortie qui va me diriger vers cette grande montagne fumante.

Dès la sortie de Syracuse, cette masse imposante apparait, et au fur et à mesure de son approche, elle est de plus en plus nette et imposante. Des nuages blancs entourent le sommet du volcan comme une couronne blanche, c'est la fumée qui sort lentement, comme un feu qui couve et c'est peu dire qu'en dessous si on remet du bois, ça va péter.



Il Diavola sommeille, attention à son réveil un de ces jours.
Ce n’est sans doute pas un hasard si dans toutes les pizzerias en Italie, une pizza s'appelle "Diavola", et la garniture est simplement faite de tomate mozzarelle et de "salame picante" rondelle rouge comme les flammes du volcan, et si on en mange trop le volcan en feu est dans votre estomac et il va vous bruler comme les flammes de l'enfer. Je ne vous cacherai pas que lors de ma marche de Vannes Rome je suis devenu un fan de la "Diavola" .

Alors ce volcan me fascine et quand j'approche de la route vers l'Etna sud qui monte pendant 19 km et je m'arrête à chaque instant pour faire des photos 
des coulées de lave, chaque coulée correspond à une éruption plus ou moins ancienne, ici et là on voit des maisons détruites par la lave et pourtant on n’arrête pas de voir de nouvelles constructions, surtout des hôtels, pour être hébergé, il y a ce qu'il faut.




Toujours en arrière-plan le volcan et sa cheminée, il fait très beau aujourd'hui j'ai beaucoup de chances, je sens que mes photos vont être magnifiques.
Je ne sais pas très bien jusqu'où je vais en voiture sauf que je vois sur les panneaux, le dessin du téléférique, qui doit emmener beaucoup plus haut que la station qui est à 1800m alors que l'Etna culmine à 3323 m.



Un peu d'appréhension quand même de prendre ces télécabines et en plus le prix 
de la montée très prohibitif, avec deux niveaux possible, car à l'arrivée du téléférique, la suite se fait par des bus 4/4, très impressionnante.
Je vais regretter beaucoup après coup de ne pas être monté à pied, je n’ai pas osé sans plan et sans indications du chemin (en effet je n'ai vu aucune signalétique). 
Dès le démarrage de la cabine, la vue est sans équivoque et promet un beau spectacle, j'en oublie ma peur et je mitraille de photos et de films.



la montée en télécabines


Les coulées de lave et les montagnes de poussières de volcan qui se sont déposées  depuis les dernières éruptions ont taillé la route en serpentin dans les coulées.
Ce qui fait que cela monte en pente douce, je vois des randonneurs, je les envie.




Le volcan fume toujours, quelle santé, car cela fait quelques milliers d'années et les bords du cratère sont rouge comme du bois incandescent, mais là c'est la roche en fusion, qui attend patiemment un petit coup de pouce d'en bas, des profondeurs, pour dévaler la pente.

Je fais mon touriste de base et je vais continuer en prenant le bus 4/4.
Pas de regret, c'était à faire, les chauffeurs sont plutôt genre pilote de Formule 1 car ça carbure sec et le spectacle est hallucinant, par la poussière dégagée au passage de ces monstres à six roues. On croise des randonneurs qui descendent et qui en prennent plein la figure au passage.
Mes photos parlent d'elle même, pour raconter ce spectacle et ce paysage un peu lunaire, à l'arrivée du bus et la dernière plate forme de sécurité, qui fixe la limite que l'on ne peut franchir.








Des vulcanologues sont là plus bas à observer et prendre des mesures avec des appareils sophistiqués.
Il fait quand même frisquet à 2900m, mais c'est supportable avec la veste que l'on peut louer pour deux euros seulement. Je reprends ma manie de me faire prendre en photos avec le retardateur.







Et après un rapide sandwich au prosciutto, je me renseigne auprès d'Italiens randonneurs sur le temps pour descendre.
45 mn pour rejoindre l'arrivée de la télécabine, banco c'est parti, le spectacle en vaut la peine, je prends à mon tour la poussière en pleine figure, dégagée au croisement des bus. Heureusement j'avais quand même prévu mes chaussures de marche.
Je meurs d'envie de m'écarter un peu du chemin balisé pour aller voir un cratère éteint, je mitraille, le ciel est bleu, mais j'ai l'impression de faire du noir et blanc, tellement les montagnes de suie avec leur dégradé de noir au gris ressemblent étrangement au terril des mines du Nord de la France.

Parents et leurs bébés
Je vois des randonneurs un peu partout qui descendent avec des enfants très jeunes portés par leurs parents. Je trouve ça assez fabuleux, des trucs à raconter à leurs propres enfants, auprès d'une cheminée pendant les longues soirées d'hiver. Genre : tu te rends compte.. à deux ans porté par mon père, j'ai descendu les pentes de l'Etna.










13H, j'entame la descente et le je vois des gens sur les flancs de montagne, l'envie me prends d'aller les rejoindre, allez j'en grimpe une petite, car je suis sorti du chemin route balisé.
Le temps se couvre, je me retourne régulièrement pour voir si l'Etna est toujours à la même place, il disparait dans les nuages, quelques gouttes de pluie me signalent que le temps change, en tout cas à cette altitude, car au moins beaucoup plus bas on voit que le bord de mer entre Taormine et Catane, le temps est plus dégagé.
J'arrive au pied de l'arrivée de la station du téléférique et ma grande question est, parce que j'ai bien envie de continuer a pied jusqu’en bas, est-ce que je vais arriver au bon endroit ?





J'essaie de suivre le tracé du téléférique et bien que je m'en éloigne au début je vois bien que le chemin s'en rapproche. Une pelleteuse et un bulldozer ont tracés une pente qui ressemble beaucoup à une piste de ski, mais c'est vrai il y des remonte-pentes, pour la saison d'hiver, génial je la prends, ça descend plus vite et mes chaussures se remplissent de cailloux et de poussières de volcans. J'imagine en hiver les skieurs qui vont prendre ses pentes enneigées, à vive allure, et arriver au bas de la station, en attendant, moi, j'en prends plein les godasses, pas de neige, mais des cailloux.






la descente raide et rapide






J'arrive sous les cabines et je me rapproche rapidement de la station ou est garée ma voiture. Mes jambes et mes mollets en on pris un bon coup, mais je suis sain et sauf et heureux d'avoir descendu les pentes du volcan en 2H30.





À mes amis bloggers quelle journée superbe, je vous fait court pour l'arrivée à Syracuse ou j'ai tant de choses à raconter à Laurence.



J'espère que mes fidèles bloggers apprécieront mon récit et je ne peux que les encourager à ne rien lâcher, car l'aventure ne fait que commencer.
En attendant demain de reprendre l'avion pour Nantes, surtout ne lâchez rien!!!!

Jeanno



Vincent, Laurence et leur filles


"Jour de fête"

Je viens de trouver cette photo qu'ils m'avaient envoyé pour le pot des 1000 bornes.


Désolée pour le retard ! L'erreur est réparée
(je n'avais jamais pensé à regarder si je recevais des mails sur gmail.com...)
Laurence

retour sur le lieu du...

Lundi 16 mai 2011
J 141 après Rome


Depuis mon retour de Rome le 3 janvier dernier, et après une période de flottement, j'ai repris mes habitudes de marcheur et j'essaie de me faire une petite marche par semaine, c'est bon pour mon physique et pour ma tête, car faut bien vous le dire, j'ai repris une petite activité professionnelle, la retraite ce n’est pas pour moi.
Donc aujourd'hui, je pars de la maison vers 8h, toujours à pied, j'aime bien l'idée de ne pas prendre la voiture.

Et en cherchant une destination, l'envie me prend de faire de cette journée de nouveau départ, une sorte de pèlerinage vers Surzur ; j'avais envie de repasser devant mon ancienne maison du Petit Plaisance et de son ancienne usine à béton. La maison est toujours habitée et en bon état, mais l'usine est fermée depuis longtemps et en délabrement.
Donc direction Surzur par le pont de Noyalo. Je dois vous parler d'une rencontre que j'ai faite vers le village de St Goustan où j'ai croisé un type en VTT ; je le reconnais tout de suite, car on faisait du vélo ensemble dans un club de cyclotourisme lorsque j'habitais Theix.
Tous les dimanches, le RDV se faisait à partir d'un bistrot tenu par... (oublié le nom). Et nous faisions un circuit de 50 à 100 km suivant notre forme. Il s'appelle Pierre Rossignol, et a fait carrière dans la banque ; il s'arrête et, célébrité oblige, il a lu des articles sur moi dans la presse. Nous passons un petit quart d'heure à évoquer nos vieux souvenirs communs.

À Noyalo, en approchant de l'église, une voiture ralentit à côté de moi ; le chauffeur descend la vitre et me demande si je suis bien le marcheur de Vannes à Rome. Et ben oui c'est moi ! modestement parlant, je suis quand même touché d'être reconnu par cet automobiliste que je ne connais pas. Il souhaite me parler et j'accepte bien volontiers. Il s'appelle Jean-Michel Bazin, habite Theix et est passionné par la marche, la course et les 2CV (j'en connais un à St Sévère qui serait bien intéressé).
Jean-Michel a parcouru de nombreux pays d'Afrique avec sa 2CV, qui, comme tous les passionnés de cette voiture extraordinaire, en possède plusieurs et est capable de les démonter et remonter entièrement.
Le visage de Jean-Michel pétille quand il parle de son projet de marcher vers Compostelle. Il est aussi emballé par mon périple et m'affirme qu'il m'a suivi jour après jour sur le blog avec beaucoup d'enthousiasme, et avait même l'impression en lisant mes textes qu'il voyageait avec moi.
Comme beaucoup de bloggers qui m'ont suivi, il me parle du plaisir qu'il avait à suivre mes aventures et j'en suis très flatté.

Il faut dire que depuis que je suis rentré, je suis passionné de lectures d'écrivains voyageurs, de grands aventuriers comme Sonia et Alexandre Jardin qui ont parcouru 14000 km à pied du Cap en Afrique du Sud jusqu'au lac de Tibériade en Israël. Un périple fabuleux de 3 ans, relaté en deux livres, Africa Treck 1 et 2 que j'ai lu passionnément.
Bien avant, j'avais lu l'histoire fabuleuse de Fanny Stevenson, épouse de Robert Louis Stevenson, une véritable aventurière.
En ce moment, je lis Hervé Bellec ; lui aussi me passionne et m'inspire pour mes écrits personnels.
Après « Les Sirènes du Transsibérien », je termine « Le beurre et l'argent du beurre », récit autobiographique sur la vie de sa grand-mère née à Kernascléden, près de Guémené, un régal ! Je perçois aussi l'évolution de l'écriture d'Hervé Bellec depuis « Garce d'étoile » qui raconte son périple vers St Jacques de Compostelle.
J'avoue que toutes ces lectures me donnent envie de raconter mes propres aventures, mais aussi la recherche de mon passé familial. Je n'ai pas le talent d'Hervé Bellec, mais je m'applique et ces nombreuses lectures m'aident beaucoup.

Mais revenons à la marche du jour. J'arrive à Surzur après avoir encore une fois admiré les magnifiques chevaux du centre équestre de Bilaire. Je ne me lasse pas d'observer cet animal qui me fascine.
Un petit café chez Marcel où je retrouve ma cousine Cathy, qui m'accompagne chez ma tante Thérèse. C'est le choc, car en vieillissant, elle ressemble de plus en plus à ma grand-mère Louise. J'avais espéré apprendre en discutant de souvenirs méconnus sur mes grands-parents, mais hélas elle a perdu sa vivacité d'esprit, la vieillesse a pris le pas.
Sa voix de petite fille me fait penser qu'elle a perdu une partie de ses facultés. La mémoire des anciens s'en va tôt ou tard et, si l'on veut connaître les histoires familiales, il ne faut pas attendre qu'ils disparaissent.
Je quitte ma tante en promettant de revenir plus souvent, et je réserve ma place au créabus pour 18h ; le créabus est financé par la communauté des communes et permet sur simple appel de se faire récupérer à des horaires précis pour rejoindre Vannes, et cela pour seulement 1,30 euro.
Il est 14h30 quand je quitte ma tante, et je rejoins la route d'Ambon où je repasse devant la maison de mon enfance ; j'en profite pour faire quelques photos et je m'aperçois que si la maison a été restaurée, elle a gardé son aspect et, surtout, existe toujours la fenêtre de ma chambre au dessus du petit appenti, par laquelle j'ai plusieurs fois pris la poudre d'escampette par une échelle appuyée contre le mur que j'avais pris soin d'installer. Lorsque ma mère m'empêchait de sortir, j'avais plus d'un tour dans mon sac !
Le jardin par contre n'a pas changé, toujours les mêmes arbres fruitiers, et les mêmes allées en dalles de pierre qui venaient de notre carrière d'Elven, ainsi que ses bordures en ciment, fabriqué dans l'usine à béton. Restent aussi les parterres de légumes et de fleurs, les rangs de pommes de terre. Seule a disparu la réserve de vers de terre que mon grand-père mettait dans un vieux fût à huile, avec de la terre. Ces vers, enfilés sur un fil, formaient un bouchon pour pêcher les anguilles sans hameçon.
La route d'Ambon à Surzur est un peu comme un chemin de vie pour moi, partant de la gare où les deux bistrots l'un en face de l'autre se faisaient concurrence afin d'attirer les jeunes que nous étions. À gauche, habitaient dans une grande maison, la cousine Eugénie et sa mère, cousine éloignée de mon grand-père, vieille fille, ancienne secrétaire de mairie, cultivée et prêteuse d'argent à faible taux, pour les jeunes qui démarraient dans la vie.
Un peu plus bas à droite donc, cette maison de famille avec son jardin et ses deux hangars qui abritait les camions de l'entreprise de mon père.
Encore plus bas à gauche, la maison et la ferme de Louis Egron, vétérinaire pour les nombreux animaux vivants à l'époque sur la commune de Surzur. Cette ferme est celle où j'allais cherché mon lait avec sa bonne crème (rien à voir avec le lait écrémé d'aujourd'hui acheté en supermarché !). Augustine me servait tous les soirs après la traite, et ma mère faisait bouillir le lait qui laissait apparaître une peau épaisse à la surface, dont je me délectais.
Toujours plus bas à gauche, le chantier de mon père où l'on fabriquait des parpaings
et où j'allais jouer, gamin. Dès l'âge de 14 ans, je conduisais un des premiers chargeurs élévateurs Manitou à la direction non assistée et allant à une vitesse de 2 km/heure maximum.
C'était mon occupation pendant les grandes vacances et j'étais très fier de conduire cet engin, mais beaucoup moins emballé quand il fallait lever (c'était le terme) les parpaings à la main pour les mettre sur des palettes.
Aujourd'hui, l'ancien chantier de mon père est devenu un ensemble de logements sociaux (voir photos), qui l'aurait cru !
Il faut dire qu'à 18 ans, quand j'ai quitté Surzur, la commune comptait 1400 âmes. Aujourd'hui elle en compte 3800, alors il faut bien des solutions pour loger toutes ces personnes. L'église du XIXe est toujours là et ne s'est pas agrandie non plus. Les âmes des paroissiens de l'époque ont fait place aux « mécréants » d'aujourd'hui, la plupart étant au cimetière.

Le cimetière aussi a été déplacé. À mon époque, il était derrière la boulangerie Pichon, et avec mon cousin Jean-Yves on s'amusait le soir à regarder les feux follets et à franchir son mur, pour se faire peur la nuit.
Cette boulangerie, que mon pépère Hyacinthe avait créée avec mémère Louise (chez nous, on ne disait pas mémé et pépé mais mémère et pépère), j'y suis né et y ai vécu jusqu'à l'âge d’un an et 1/2. J'en garde un goût certain pour le parfum que dégage la pâte à pain avant la cuisson et surtout lors de la cuisson, au feu de bois à l'époque. La mémoire olfactive agit encore quand je me remémore les villages alentours et l'odeur de fumée de leurs cheminées.

Il me reste trois heures avant de prendre le bus. J'ai le temps d'aller jusqu'aux marais d'Ambon et d'y faire quelques photos. Je croise sur le chemin après Pimbuzo, des ouvriers qui installent une surélévation en bois afin de permettre aux randonneurs comme moi de passer quand les chemins sont inondés.
J'arrive aux marais après le village de Trely, où habitait la famille Le Vaillant. C'est étonnant dans mes souvenirs d'enfants, quand on parlait des familles de paysans à Surzur, comme chaque nom de famille était attaché au nom du village, un peu comme une marque de produit publicitaire. Ces noms résonnent encore dans ma mémoire : Nicol de Brarun, Mahé de Lamblat, Vaillant de Trely, Paul de Blavasson...  Il existait à l'époque de nombreuses familles de cultivateurs, mais aussi de vrais nobles avec châteaux ou manoirs genre Garaby de Pierpont, Marquis De Virelle au Grégo ou De Langlais. Tous ces aristocrates et ses paysans se retrouvaient le dimanche à l'église pour la grand-messe. Chacun avait sa place, surtout les aristos qui avaient leurs chaises réservées avec leur nom dessus comme le Porsalut !
Leurs places étaient à l'avant bien sûr, et les paysans derrière ; mon père m'a souvent fait part de son indignation sur ce favoritisme d'un autre âge. D'ailleurs les paysans tiraient encore leur chapeau ou leur casquette devant ces messieurs.

J'arrive à présent devant les rives des marais où la marée monte. C'est là que le poisson se faisait prendre ; au loin le moulin à vent de Billion et au second plan, les nouveaux moulins à vents ou à courant d'air, ou plutôt courant électrique qui a remplacé le grain à moudre.
J'avoue que je ne suis pas choqué comme certains, je leur trouve même une sorte de charme majestueux. Ceux qui veulent jouer aux Don Quichotte d'aujourd'hui et s'attaquer à leurs implantations, auront fort à faire, vu la peur du nucléaire.
Je découvre aussi un étang magnifique où glissent deux superbes cygnes.
Bon, il est temps que je fasse demi-tour pour attraper mon bus. À bientôt pour la prochaine marche, en attendant surtout ne lâchez rien...