vendredi 22 octobre 2010

J 45 (N°2) Monastier-sur-Gazelle à Bouchet St Nicolas

Le compte-rendu de JN, de cette journée avec un peu de retard :

J45 jeudi 21 octobre
Départ Monastier-sur-Gazelle : 8h15
Arrivée Bouchet St Nicolas : 18h
Temps de marche : 8h
32 km - Cumul 1026 km - dénivelé 1000m


Sacrée journée !

Tout d'abord je dois rectifier une erreur de date sur Robert Stevenson :
Il n'est pas parti du Puy mais de Monastier-sur-Gazelle et la date était le 22 septembre 1878 à 9h précisément.

Ce qui a fait ma journée a été marqué par les mille kilomètres que j'ai inscrits sur le sentier au moment où mon podomètre a affiché les 5km 500 qui manquait pour atteindre les 1000 ; c'est donc une journée historique sur mon parcours, dignement arrosé de petit blanc et de Champagne.
Dès le départ de Monastier, le temps était très froid, beau et sec comme mon gosier. La descente rapide, laissait prévoir à l'horizon une montée caillouteuse et très raide, après être passé sur le pont de la Gazelle. Je n'ai pu m'empêcher d'écouter et d'enregistrer son gazouillis.
A 4km, le village de Camares où je rencontre Bernard, retraité, qui habite sa résidence secondaire une bonne partie de l'année. C'est une vieille demeure familiale qu'il a restaurée et il m'apprend plein de choses sur sa région. D'abord on est plus en Auvergne mais dans le Haut Velay, ce n'est pas encore les Cévennes et c'est le début du Languedoc-Roussillon. Les anciens de ce coin parlaient le provençal, dialecte venant de l'occitan. La géologie ici a une particularité qui fait que les maisons sont construites en 3 pierres différentes : le balzat, la pouzzolane et le granit, ce qui donne trois couleurs bien distinctes. Plus les joints, qui sont fait à la chaux.
Interressant, Bernard est un gars très jovial et qui adore discuter avec les randonneurs, vu que le chemin de Stevenson passe devant chez lui.
Avant St Martin 
Bon, on se quitte et moi je vais faire ma petite mise en scène sur mon millième kilomètre, sous le regard étonné de quelques vaches.
A St Martin Fugeres, un bar-boulangerie-épicerie ; une aubaine pour boire un petit coup, c'est vrai quoi, c'est la fête ou pas ! Je m'envoie donc un petit galopin. Le bar est tenu par Elodie qui semble avoir une passion pour la parlotte, ce qui fait que les clients attendent un peu. J'ai écouté quelques instants les conversations et cancans de village, assez banal finalement.
J'observe aussi deux toutous, un caniche et un gros berger blond à poil long qui dorment l'un contre l'autre. Marrant, j'allais partir quand arrive Bernard, je suis bon pour la tournée ; comme il est d'agréable compagnie, la conversation va bon train, tout le bar participe, et les tournées de blanc défilent, et comme j'arrose mes milles bornes, alors allons-y, tournée générale et re et re... 1h30 plus tard je sors du bar un poil égayé et pas mal de bornes à rattraper.
Une belle côte de 2km pour dessaouler et un pique-nique rapide pour éponger le blanc.
La Gazelle


Ce filet d'eau c'est.. La Loire

Y'a pas à dire, la marche ça dessaoule. Avec les dénivelés sérieux, j'arrive au Goudet, là ou passe la Loire, mais dans ce coin, c'est un ruisseau, proche de sa naissance au Mont Gerbier de Jonc. Après, je vous raconte pas : 3h de montée plus tard et deux erreurs de chemin (pas vu les traces), j'arrive à 18h éreinté.

Le gîte de Bouchet St Nicolas est superbe. Emilie, l'employée municipale, très sympa, accepte de trinquer avec moi, j'ouvre donc ma petite bottle of Champagne que je me suis achetée la veille, et même deux de ses amis se joignent à nous pour fêter l'événement, tandis qu'à 1026 km de là au bar chez Martial, on trinque aussi à ma santé, la fête continue...
J'ai dû sortir près de l'église par -4° pour essayer d'avoir au téléphone mes copains joyeux lurons, pour leur dire que j'étais de cœur avec eux, mais pour cause d'absence de réseau, ma batterie a rendu l'âme avant que je puisse parler à quiconque. Mais ça fait chaud au cœur de savoir qu'on m'oublie pas.
Après avoir avalé mes spaghettis aux œufs, il était temps de dormir parce que demain sera une autre histoire...

le champagne avec Emilie

Bonne nuit et bon Champagne à tous les bloggers.

1 commentaire:

  1. Bizarre, aujourd’hui, pas d'erreur de parcours, pas de retour en arrière, comme quoi 37,5 cl de champ dans le sac à dos ça remplace bien la boussole! Ceci dit hier soir on a bien vécu, merci jean noël!
    Bon, pour immortaliser le truc, laurence a pris plein de photos, en oubliant de mettre une carte à l'intérieur de l'appareil! distraite aussi?

    RépondreSupprimer